Le lien social et la personne

En librairie le 21 octobre : Le lien social et la personne. Pour une sociologie clinique (coll. Le sens social, Presses Universitaires de Rennes).

Voici le texte de la quatrième de couverture :

Comment se tisse le lien social ? La meilleure façon de répondre à cette question ne serait-elle pas d’aller voir du côté de ces pathologies de la relation à l’autre que sont non seulement les perversions et les psychoses, mais aussi certains troubles consécutifs à des lésions cérébrales ? C’est en tous cas l’hypothèse qui est au cœur de ce livre et qui renouvelle profondément le regard sociologique sur la question : si l’être humain, comme le reconnaissent très largement les sociologies contemporaines, est un acteur social, capable d’historicité, c’est d’abord parce qu’il est une personne et possède en tant que tel une capacité mentale spécifique à tisser ses liens sociaux dans le même temps où il trace les frontières de ses appartenances comme de ses compétences, capacité dont la clinique des perversions, des psychoses, mais aussi de certaines lésions cérébrales permet de mieux comprendre le fonctionnement.

S’inscrivant dans la perspective de l’anthropologie clinique initiée à Rennes par Jean Gagnepain sous le nom de théorie de la médiation, le présent ouvrage propose une synthèse des connaissances actuelles sur la personne ainsi entendue, qu’il confronte avec de nombreux travaux récents ou plus anciens en sociologie comme en anthropologie sociale et culturelle. Il s’appuie pour cela sur les recherches cliniques psychiatriques mais aussi neurologiques menées par toute une équipe, dont la plupart des membres ont été formés directement par Jean Gagnepain. C’est tout un domaine de recherche aussi prometteur qu’innovant que cet ouvrage fait ainsi découvrir, ouvrant un nouveau champ pour la sociologie, tout en contribuant au dialogue interdisciplinaire non seulement entre la sociologie et psychanalyse, mais aussi entre la sociologie et certains domaines des neurosciences et de la neuropsychologie clinique.

Plus de précisions sur le site des Presses Universitaires de Rennes

Télécharger le bon de commande (PDF).

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11 réponses à Le lien social et la personne

  1. le passant dit :

    C’est une très bonne nouvelle. J’en avais déjà eu vent à Fontevraud.

  2. Quentin dit :

    Bonjour,

    J’ai eu l’occasion de lire « Aux fondements du lien social » (je vous ai même rendu un dossier sur ce livre l’année dernière, en M1…). Ce livre-ci semble avoir un sujet similaire ; en quoi est-il différent ? (J’ai l’impression que vous approfondissez l’enseignement des pathologies, n’est-ce pas ?)

    Par ailleurs, le sous-titre serait-il un clin d’œil au deuxième numéro de Tétralogiques, « Pour une linguistique clinique » ?

    le passant > Ah, je ne sais pas qui vous êtes mais on a dû se croiser à Fontevraud ! J’étais l’un des étudiants invités par Jean-Claude Quentel.

  3. Jean Michel dit :

    C’est un autre livre, même s’il poursuit des réflexions esquissées dans le précédent. Comme le dit la 4e de couverture, j’ai voulu faire « une synthèse des connaissances actuelles sur la personne » en m’appuyant sur toutes les recherches cliniques menées par les élèves de Jean Gagnepain (c’est l’essentiel, en volume, du livre alors que ce n’était quasiment pas présent dans le premier). Pour le sous-titre, le clin d’œil est peut-être inconscient, car je n’y avais pas pensé.

  4. le passant dit :

    @quentin

    L’instit’ de la bande (pas l’inspecteur attention ). Et toi tu es le spécialiste du manga 😉

  5. anthropopotame dit :

    et hop, c’est commandé! Tu me reverseras une com’ sur tes droits d’auteur 🙂

  6. Eugène dit :

    Ouvrage en lecture attentive.

    Bon réveillon

  7. Eugène dit :

    Superbe travail qui va faciliter les ouvertures, Théry, Latour etc. Tu nous tiendras au courant?

  8. Duthu dit :

    Je ne mets pas un seul instant en doute la validité de vos recherches sur la « déconstruction de la raison » qui font suite à celles de Jean Gagnepain. La lecture de votre livre qui repose sur une bibliographie impressionnante m’apportera dans aucun doute beaucoup de renseignements. Je m’inscris cependant personnellement, comme vous avez pu déjà le constater, dans une démarche différente, celle de la construction de la raison : les démarches de Paul Ricoeur (que vous citez dans votre livre, à propos de ses échanges avec Pierre Changeux), d’Habermas avec son « agir communicationnel », de René Girard avec son « agir mimétique » et tant d’autres, sont plus au cœur de mes réflexions.

  9. Eugène dit :

    T’as raison Duthu, continues comme çà pour arriver nulle part puisqu’il est impossible pour tes philosophes adorés de montrer que leurs hypothèses sont cohérentes ou pas relativement à la complexité de la « nature »humaine; d’un.

    Deux, vu les problèmes que LA civilisation occidentale mondialisée rencontre (écologiques, économiques et financiers, sociaux -injustices flagrantes des puissants/fragiles) ce n’est certainement pas avec de la parlote et des opinions que tu auras prise sur la ‘réalité’.
    Consultes tes amis philosophes des sciences et tu constateras qu’il n’est de sciences qu’aux dépens de ta philo chérie! Pourquoi voudrais-tu que çà s’arrête à la porte de l’humain (et des questions spirituelles qu’il est le seul à se poser)?

    François Chatelet, dans « une histoire de la raison », constate qu’il est par exemple impossible de trouver des critères aussi bien pratiques que théoriques pour fonder la légitimité du pouvoir (S’il est – était – un philosophe qui connaissait son domaine préféré, Chatelet me parait à la hauteur requise). La théorie de la médiation permet d’abord de poser correctement ce même problème dans l’interférence des sociologie et axiologie dialectiques. Ensuite, et comme avec la théorie de la relativité (Einstein) reste à trouver des mises en situation qui permettront de vérifier ou falsifier la théorie.

    Sans me substituer à Jean-Michel, je te propose de relever ce défi là. (càd en nous montrant, par des mises en situations expérimentales, que ces deux dialectiques – les deux modèles théoriques, sociologie et axiologie – soit ne présentent aucun intérêt, soit sont en situation de « mordre sur la réalité intolérable » subie par 99% de la population mondiale. (Le dernier gag écologique qui nous arrive en France avec 10 ans de retard sur l’Amérique du nord a trait aux gaz de schiste http://www.youtube.com/watch?v=9c6zmPKzOAk&feature=related; à moins que tu n’aies demain envie de brancher ta chaudière à gaz sur le circuit d’eau potable!)

  10. Duthu dit :

    Eugène dans son intervention n’a pas retenu les premières lignes de mon message; il a préféré faire étalage de ses certitudes avec un brin de mépris (et le brin c’est peu dire). Tout ce qui est excessif est…

  11. Jean-Michel dit :

    Juste une réflexion de Jean Gagnepain qui devrait permettre d’éviter certaines réponses quelque peu agressives 😉

    Vous ne l’aurez pas comprise [la théorie de la médiation] si vous la prenez tellement au sérieux, si vous en faites « la » doctrine à opposer à toutes les autres, si vous croyez qu’elle vous donne « la » vérité sur l’homme. Une pareille attitude serait désespérante ; il n’y a pas de vérité sur l’homme : chacun d’entre nous se l’élabore comme il peut…

    (Tiré de la conclusion des Huits leçons dans l’édition qui fait maintenant référence).

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